J'ai trouvé du boulot !
Et oui, vous lisez de moins en moins d'article de ma part. Et pour cause, le travail m'a finalement rattrapée. Pourtant j'ai couru vite :-) Non, j'déconne !
J'ai donc commencé un nouveau job mercredi dernier.
Une drôle de boite.
En général, quand vous commencez un nouveau job, on fait tout pour vous accueillir à peu près correctement, chaleureusement. Enfin, c'est ce que j'ai toujours connu dans ma vie antérieure à ma longue période de chomiste.
Ben là, non... je suis arrivée sur ce poste (assistante commerciale) comme un chien dans un jeu de quilles. Personne n'était prévenu de mon arrivée, c'est tout juste si on m'a pas indiqué la porte de sortie.
Et depuis je fais désormais bureau des pleurs : ben oui, le jour où j'ai intégré ce poste, la dame que je remplaçe (57 ans et qui a trouvé du boulot ailleurs : ça donne de l'espoir !) a carrément pété un câble. Crise de larmes, vieilles rancoeurs qui ressortent (et qui n'avaient jamais été formulées), coups de fils pathétiques à rallonge... dur d'être formée dans ces conditions-là. Déjà que je n'avais que deux jours avec elle. Je pense que j'ai surtout fait la psy pendant au moins une journée et demie.
Et encore si ça s'arrêtait là : mais non ! depuis, j'occupe un poste de "psychologue pas chère". Tout le monde vient à tour de rôle dans mon bureau me déverser sa souffrance, l'incompréhension ressentie vis à vis des propos qu'à tenu ma remplaçante son dernier jour, la direction qui s'en mêle car forcément il y a eu une âme bien intentionnée pour parler du clash en haut lieu...
Tout le monde tremble alors qu'il n'y a pas lieu de trembler. Sauf que c'est la 3ème personne qui quitte le service en 5 mois...
Ca, plus la note de service qui vient de tomber : tous les dirigeants doivent, à la suite de nombreux courriers adressés à la direction du travail, se soumettre à une formation "gérer ses équipes". Trop de cas de harcèlement moral aux prud'hommes... gloups !
Bon, on verra... pour l'instant je suis plutôt zen.
Dans mon poste, il est compris une partie "phoning"... je déteste ça. Mais avais-je le choix après tous ces mois au chomage ?
J'ai donc dit oui pour ça. Ca va me rappeler mes souvenirs d'étudiante : je faisais du marketing téléphonique pour payer mes "loisirs " (et non mes études... je tiens à être honnête là dessus).
A terme, le phoning doit occuper 50% de mon temps... re-gloups !
Même la commerciale dont je m'occupe m'a dit que ça allait être très dur.
Ambiance.
Mais alors, la totale de la totale, je dois être vieille école, je vous l'accorde : dans ce secteur là, tout le monde se tutoie. TOUT le monde. J'ai été reprise par le directeur commercial parce que je le vouvoyais.
Et mon chef est venu me voir quand le Directeur Général, ben oui, lui a dit que je l'avais vouvoyé...
Vous ne vous imaginez pas combien c'est difficile pour moi. C'est très anglo-saxon mais de toute ma vie professionnelle, je n'ai jamais tutoyé plus que mon supérieur hiérarchique direct. Alors le DG...
C'est un véritable accouchement pour moi que de dire "tu" à quelqu'un de haut placé. Ca me gêne énormément.
Vous ne pouvez imaginer les combines grammaticales que j'utilise au téléphone pour avoir à contourner ce problème... C'est risible !
Je pense que c'est une question d'habitude et qu'une fois qu'on a tutoyé le big boss, on peut tutoyer tout le monde. C'est comme un accouchement je vous dis : une fois que la tête est passée, le reste, c'est du gateau ;-)
Allez, et puis je vous couronne le tout : je travaille pour une entreprise dont on parle beaucoup beaucoup en ce moment. Pour des affaires louches. Un organisme patronal...
Voilà, je vous ai fait un joli tableau de mon nouveau boulot !
Courage Nougatine, tu vas y arriver !
Et puis, comme un poste n'arrive jamais seul, on me propose un poste à mi-temps (là où je suis, j'ai signé pour un temps complet) dans le secteur de la presse quotidienne régionale. Secteur qui me convient beaucoup mieux et qui, surtout, correspond à ma formation.
Seulement c'est un mi-temps...
Ah, difficile ce monde du travail.
J'ai entendu hier que les 3/4 des offres d'emplois créées l'année dernière étaient des postes précaires : CDD, intérim, contrats accompagnés, etc... J'espère que l'on n'arrivera pas, comme dans certains pays, à être obligés de cumuler plusieurs jobs pour pouvoir juste "survivre". Ca serait moche.